Lorsque la représentation est le résultat d’une volonté de signifier la présence par l’emploi ou non d’un artifice, elle s’inscrit pleinement dans la dynamique de l’écart : l’écart entre la chose en elle-même et son représentant, entre le signifié et le signifiant. Ainsi, le trait d’union de « re-présentation » invite à explorer la tension insoluble mais productive entre l’objet, sa présentation et sa présentation de nouveau, sous un nouveau jour. Re-présenter, est-ce copier, créer, ou toujours les deux ? Est-ce une distinction de nature entre la chose à représenter (réel, « représenté ») et ce qui la représente (artificiel, « représentant »), ou bien faut-il examiner ces deux objets ensemble, dans un « continuum fluctuant » (Schaeffer, 2004) ? Finalement, on interroge sans cesse la pertinence de la notion de représentation et ses usages, signe d’une certaine « crise des représentations » (Heinich, 2000).
Ce colloque se propose d’étudier la relation entre l’objet et sa représentation, abordée sur le mode de l’écart et de la distance, ou du refus de cette dualité : la représentation est nécessaire mais insuffisante à cause de cette dichotomie. Cette problématique pourra inspirer des travaux dans divers champs des sciences humaines et sociales. Les trois axes suggérés – transfert, influence, fracture – progressent dans un mouvement excentrique par rapport à l’objet « re-présenté ».
Les propositions de communication, en français ou en anglais, doivent être adressées à l’adresse suivante :
colloque.hcti2022@gmail.com pour le mardi 15 février 2022.
Une publication d’une sélection des contributions est envisagée dans Motifs, la revue en ligne du laboratoire HCTI.